Tin Ayala est né en 1998 dans les Andes, en territoire actuellement occupé par le gouvernement de l’Equateur. Andinx Mestizx et Cholx, iel examine les réponses post-coloniales andines se basant sur le Cholo (mot d’origine Quechua utilisée pendant la colonie pour categoriser les descendantes d’indigene et español) comme identité frontaliere capable de resignifier les notions coloniales de race. Son travail est pensé comme un collage scénographique bigarré qui intègre des images précoloniales, des représentations contemporaines, des symboles indigènes et des personnages de culture pop.
Pour le Post-diplôme, Tin Ayala cherche à développer une proposition de position à l'égard de la colonialité en Amérique andine. Prenant comme point de départ la figure du métis, fils du colonisateur espagnol et de l'indigène andin, produit de la colonisation et donc, historiquement, considéré comme un être de seconde zone parce que sans identité définie. Il ne s'agit pas d'idéaliser un retour aux formes culturelles précoloniales, ni de prôner le mythe du progrès andin-américain. Le projet de recherche vise à définir la potentialité des productions du cholo andin, en reconnaissant sa capacité à reconfigurer la culture. La création d'un espace hybride qui adopte simultanément des éléments d'une culture hégémonique, souvent internationale, et permet en même temps la survie de dynamiques culturelles locales liées à des groupes sociaux historiquement opprimés. En d'autres termes, comment la sous-culture cholo peut-elle resignifier la séparation raciale et coloniale en une méthodologie de transculturation habilitante ?
Tin a fait ses études à l'Ecole Supérieure d’Art de Saint-Etienne puis à la Escola Massana à Barcelone et au département Geo-Design à la Design Academy Eindhoven. Iel participe dans le collectif El Alto Aesthetics basée à La Paz, Bolivie. Son travail a été récemment présenté à la Dutch Design Week (Eindhoven), au festival latinoamericain de performance Performacula (Berlin), et à la 15éme édition de VideoClub (Berlin).