Du 16-11-2005 au 18-11-2005
Séminaire de Luciano Fabro
Il développe depuis 1963 une œuvre riche et complexe qui avance par expérimentation et analyse. La production théorique a été au moins aussi importante que la multiplicité de ses approches formelles et techniques.
Malgré un rapprochement significatif avec les acteurs du mouvement de l’Arte Povera, l'œuvre de Luciano Fabro reste singulière et développe un champ de recherche inédit dans l’art contemporain, sans pour autant se soustraire à un questionnement sur la tradition artistique et sur le métier du faire de l’art.
Héritier des problématiques spatiales et de processus inventif formulées par Lucio Fontana, Fabro développe un travail centré sur la perception et l’espace. Son œuvre abordera par la série «Habitat» la notion de «sympathie» ouvrant à une vaste recherche sculpturale. «L’intelligence de la nature», la forme, la relation anthropomorphe de l’oeuvre, seront autant de problématiques développées sous un regard critique.
À propos de ses «Attaccapanni» (Les portemanteaux) 1976-77 Fabro écrivait (Attaccapanni, L. Fabro, Ed. Einaudi 1978) : «L’acte artistique est toujours un acte moral, même quand le peintre reconduit une couleur à sa pureté, ou quand il ramène une ombre à sa place.» Une attitude éthique, un questionnement pratique sur la centralité de l’Homme, résume toute l'œuvre de Luciano Fabro. La responsabilité politique et le devoir moral de l’auteur ne sont pas en opposition aux problématiques de la forme. Dans son œuvre, la mise au point de l’esthétique, doit être en mesure d’assumer l’acte d’autorité - l’agir politique - qui fonde l’exposition.