11-01-2017
Charlemagne Palestine
Né à Brooklyn en 1947 sous le nom de Chaïm Moshe Palestine, Charlemagne Palestine est partagé entre une éducation spirituelle traditionnelle juive et son gout pour les formes artistiques expérimentales. Il côtoie dans les années 60 les poètes de la Beat Generation, dont Allen Ginsberg et Gregory Corso. Il étudie l’accordéon, puis le piano, pratique le chant, la peinture et la musique en développant son intérêt pour les sons générés par des machines. Il se procure ainsi des magnétophones à bandes avec lesquels il expérimente l’enregistrement et le collage. À partir de 1963, il est carillonneur à l’église épiscopale Saint-Thomas de New York. En 1968, il expérimente la musique électronique auprès de Serge Tcherepnin et Don Buchla à l’Intermedia Center University de New York. Il pose ainsi les bases de son projet visant à l’exploration des « Sonorités d’or » et de ce qui deviendra sa pratique du drone en travaillant avec des oscillateurs et des synthétiseurs analogiques. Il y fait également la connaissance du compositeur Morton Subotnick qui l’invitera à enseigner l’année suivante, et jusqu’à la fin de l’année 1972, au département de Musique du California Institute of the Arts. Sa pratique du chant, du carillon, de l'orgue puis du piano, lui permet de développer, dès les années 1970, une relation physique et vibratoire à l'espace. Ses expériences performatives opèrent par l'activation des lieux, des machines et organismes avec lesquels il dialogue. Cet état de mise en transe de son corps et de celui des autres participe de la construction d’une communauté événementielle. Il réalise également des installations où l’espace est saturé de peluches et de textiles, comme souvent dans ses concerts, dans la tradition des « schmattes » (chiffonniers en yiddish), point de départ de son workshop à l’Ensba. La conférence aura lieu en anglais, sous la forme d’une conversation avec Marie Canet. Cette conférence est ouverte au public. Elle a lieu à l'occasion d'un workshop art et design textile.