Performances, sculptures, vidéos et écritures permettent à Flora Bouteille de manipuler certains codes esthétiques et sociaux mais aussi de provoquer les règles du marché de l’art. L’artiste réunit plasticiens, performeurs et public dans des situations délicates et instables. Élaborant ce qu’elle nomme une method of fluid appropriation, elle fait évoluer formes et images existantes en assumant le fait que « tout est déjà fait », mais aussi que « tout est toujours nouveau ». Elle explicite cette méthode dans Le manifeste liquidiste, suivi du traité liquidiste (2018), un texte visant à proposer des modes de « sur » vie, reposant sur des choix et des positionnements artistiques strictes et précis, ceci afin de concevoir les pièces et de susciter les « réactions » les plus justes face à notre « non-époque transhumaniste ».
Flora Bouteille (née en 1993) vit et travaille à Paris. Elle est diplômée de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Lyon en 2018. Elle est intervenue lors d’une conférence-performance, avec Jacques Rancière, à l’HIAP Suomenlinna (Helsinki — 2016) puis à La Bellone (Bruxelles — 2017). Son travail a notamment été présenté à l’Exhibition Laboratory (Helsinki - 2017), à la San Mei Gallery (Londres - novembre 2017), à la Project Room Gallery, en duo avec Iona Roisin (Helsinki - avril 2018). Flora Bouteille a participé à l’exposition « Partout, mais pas pour très longtemps » au Centre d’échanges Perrache à Lyon ainsi qu’à la Biennale de Bolzano en Italie (2018). Elle a réalisé une performance au sein de l’AVOID Floating Gallery à Prague (2018) et au Musée des Beaux-arts de Lyon (2019). Elle a obtenu le Prix de Paris 2018 et a fait partie des artistes exposés au 64e Salon de Montrouge (2019). Elle a récemment participé à une résidence au Parc Saint-Léger.