26-10-2016

Louidgi Beltrame

Le travail de Louidgi Beltrame, né en 1971 à Marseille, s’est développé autour d’une documentation des modes d’organisation humaine dans l’histoire du 20e siècle. Il s’est déplacé sur des sites définis par leur relation à l’histoire récente et à la modernité : Hiroshima, Brasilia, Chandigarh, Tchernobyl ou encore la colonie minière de Gunkanjima au large de Nagasaki. Ses films reposent sur l’enregistrement du réel et la constitution d’une archive et font appel à la fiction comme une manière possible d’envisager l’Histoire. Plus récemment, ses recherches l’ont amené à filmer des sites archéologiques du désert côtier péruvien : pyramides Mochica de El Brujo, géoglyphes des lignes de Nazca, qu’il connecte avec l’histoire du cinéma de la Nouvelle Vague ou le Land Art américain des années 70, plus spécifiquement les Earthworks de Robert Morris. Louidgi Beltrame a étudié à la Villa Arson de Nice, à l’Ecole des Beaux-Arts de Marseille, et au Fresnoy, Studio National des Arts Contemporains à Tourcoing, puis au Pavillon, laboratoire de création du Palais de Tokyo. Depuis 2003, son travail a notamment fait l’objet d’expositions personnelles au Palais de Tokyo (Paris, 2015), au FRAC Basse-Normandie (Caen, 2015), au Kunstverein de Langenhagen (Allemagne, 2015), à la galerie Jousse Entreprise (Paris, 2008, 2012, 2014), à la Fondation d’entreprise Ricard (Paris, 2010), au centre d’art Les Eglises (Chelles, 2010), au musée d'Art moderne et contemporain de Strasbourg (2008) et au Jeu de Paume (Paris, 2006). En 2013, il a participé au programme de films conçu par Apichatpong Weerasethakul dans le cadre de la 11e Biennale de Sharjah, ainsi qu’à de nombreux festivals dont le FID Marseille, Doclisboa et International Film Festival Rotterdam.