Présentation de la revue Initiales n°05, A.F.

Quatre mois après l’exercice de «self-historization» auquel s’est livrée, en décembre dernier, l’artiste Andrea Fraser en conférence à l'Ensba, l’équipe éditoriale de la revue Initiales présentera mercredi 1er avril son cinquième numéro dédié à l’artiste américaine. Porte parole d’une critique institutionnelle «deuxième génération», qui après les travaux menés par Daniel Buren, Hans Haacke ou Michael Asher a élargi la réflexion à d’autres espaces et acteurs institutionnels, ainsi qu’à des méthodologies empruntées à d’autres champs, Andrea Fraser fait aussi partie de ceux qui, au tournant des années 2000, s’est interrogée sur la réconciliation entre la question des affects, du sujet, et celle de l’institution. Dans ce cinquième numéro d’Initiales, c’est cette négociation permanente, complexe et irrésolue, que nous avons tenté de rejouer. Entre d’une part des contributions de théoriciens et d’artistes qui posent la question de la puissance normative de l’art et de ses sanctuaires ; d’autre part des textes et portfolios qui pistent l’individu, ses humeurs et ses ressorts, derrière le monument. Un cahier central, pensé comme une enquête qui dépasse le strict cadre du travail de Fraser, prolonge cette réflexion sur la possibilité d’un espace critique et les formes qu’il revêt aujourd’hui. Seront également présentés les mécanismes à l’œuvre dans la revue, tant d’un point de vue éditorial que graphique. En présence de Marie de Brugerolle, Emmanuel Tibloux, Claire Moulène, Olivier Le Brun, Alice Perrine & Manon Bruet, qui ont assuré la réalisation graphique de cet Initiales AF. www.revueinitiales.com