08-10-2014

Katinka Bock

En moins d’une dizaine d’années, l’artiste allemande Katinka Bock, installée en France depuis le début des années 2000, est parvenue à établir dans le monde de l’art en France un vocabulaire de formes et d’affects qui y étaient en grande part étrangers : terres cuites, textiles, circulations liquides, sangles, fruits, et autres matériaux inconstants, agencés en assemblages qui semblent tantôt précaires et vulnérables, tantôt solides et prêts à durer pour des millénaires. Ses sculptures sont le résultat d’un événement, parfois contradictoire avec le matériau employé. Chacune de ses installations définit un espace, et souvent semble en lutte contre la claustrophobie des espaces d’exposition, cherchant le mur dans lequel créer une ouverture, la porte ou la fenêtre par laquelle s’échapper, faire rentrer l’air ou la pluie. C’est sans doute parce que le travail de Bock tient souvent en fragile tension, que l’on peut parler de persistance à son endroit : une persistance des équilibres qui dépend de la justesse d’un geste, et de l’invitation au spectateur à prendre soin de ses objets qui requièrent des formes spécifiques d’attention. Katinka Bock est née en 1976 à Francfort et vit à Paris. Elle expose actuellement à la galerie Wolff, Paris, et à la galerie Meesen De Clercq à Bruxelles. Une nouvelle monographie, Pazifik, a récemment paru aux éditions ROMA, Amsterdam. Image : Farben dieses Meeres (grosser Fisch), 2014. Photo : Katinka Bock www.galeriewolff.com/artists/katinka-bock