29-05-2013
Philippe Artières
Passionné d’archives, de ce qu’elles révêlent de vies anonymes, observateur et analyste des écritures dispersées dans la ville, l’historien Philippe Artières co- dirige le laboratoire de recherche « Anthropologie de l’écriture » à l’EHESS. Il a récemment publié à ce sujet Les Enseignes Lumineuses, Des écritures urbaines au XXe siècle (Bayard, Rayon des Curiosités, 2010) et il anime le blog Scriptopolis consacré aux écritures ordinaires. Auteur prolifique, il parcourt tous les champs de l’histoire contemporaine (dont : l’histoire du Sida, des modes de contestation politique, de la psychiatrie) et multiplie les approches (incluant la fiction, la reconstitution, l’exposition d’archives) pour questionner la position de l’historien, considérant que la pensée de Michel Foucault a radicalement changé cette fonction. Philippe Artières s’empare récemment du genre biographique, avec Thérèse de Lisieux, ou aujourd’hui Youri Gagarine, deux vies de personnes ordinaires soudainement saisies par une mission, un symbole, un pouvoir qui les dépasse. Pour cette dernière conférence de l’année, Philippe Artières ouvre l’un de ses dossiers d’archives et nous fait part d’un travail en cours, partageant les questions méthodologiques qui se posent à lui au fur et à mesure de sa recherche. Récemment paru : La Vie écrite, Thérèse de Lisieux (Les Belles Lettres, 2011) Vie et mort de Paul Gény (Le Seuil, 2013) Reconstitution (Manuella Editions, 2013) La Banderole : histoire d’un objet politique (Éditions Autrement, 2013) www.scriptopolis.fr www.portail-michel-foucault.org