Alexandre Bavard - Mohabit

Alexandre Bavard présente MOHABIT une exposition personnelle à Berlin dans la galerie d'artistes gr_und.

Débutant par une résidence d'un mois au sein du Humbolthain Club, l'artiste parisien Alexandre Bavard s'est rapidement tourné vers les paysages négligés de Berlin, accueillant la ville et ses rues dans sa pratique. Les sites de ce qu'on appelle la néo-archéologie ; un théâtre démoli à Moabit et une base militaire abandonnée à Eberswalde se sont avérés des sites appropriés pour influencer et encadrer l'exposition qui reflète l'expérience de Bavard dans le graffiti tout en commentant les intersections de sa pratique et l'importance de la collaboration.

De la même manière que les peintres impressionnistes promenaient leurs chevalets sur le dos et parcouraient les rues de Paris, à la recherche de sites appropriés ou de scènes d'inspiration appropriées, Bavard arpente les rues de chaque ville pour trouver ces sites qui évoquent l'attirance pour un certain et les phénomènes culturels ; la terre des déchets.

Au cœur de la pratique de Bavard, on retrouve l'exploration, la curiosité romantique et le baroudeurisme ; de la découverte des sites abandonnés du chaos architectural dans les poches dystopiques de Berlin, le soi-disant Wasteland d'une ville (que nous choisissons souvent de négliger) devient un objectif central de MOHABIT. Bavard unit sa capacité à orchestrer des objets ou des sculptures du ready-made dans un cadre de galerie « cube blanc », l'installation en trois parties et l'assemblage d'œuvres sculpturales, activer le sens clé de l'exposition dans l'expérience du public et activer la juxtaposition d'extra -matériaux ordinaires.

Il serait difficile d'ignorer le doux clin d'œil à l'esthétique de la science-fiction des années 80, les sculptures dystopiques et le paysage général de l'exposition incarnent ce qu'Alexandre Bavard associe à sa fascination pour le film de science-fiction d'Andrei Tarkovsky "Stalker", un monde où son protagoniste guide les gens vers la « Zone », un endroit sans nom où des vestiges intacts se trouvent parmi les ruines. Alexandre Bavard isole habilement la galerie comme espace de performance, friche baron et expérience curatée ; où le public est guidé à travers une zone sans nom qui évoque un sentiment de passé, de présent et de futur en décomposition.

2021, a été une année de confinement ; l'expérience de l'isolement, du couvre-feu et de la quarantaine n'est pas évoquée dans l'exposition MOHABIT d'Alexandre Bavard. Comme l'artiste lui-même le déclare courageusement « Fuck the lockdown. Vive les tagueurs.
Le spectacle commencera le vendredi 11 juin 2021 à 20h30 avec une performance de Maeva Berthelot.

Cette exposition est dédiée à Daniel Weissbach.

Texte d'Emily Hickin