La Mobilité
"C'était aussi une priorité dans nos choix" explique Yves Robert, Directeur de l'Ecole Nationale des Beaux Arts de Lyon, qui a lancé cette version art du post diplôme : "aussi importante que la présentation du travail, leur motivation et leur projet". La cohésion du groupe était d'autant plus nécessaire qu'il faut désormais inventer un fontionnement à cette structure. D'ores et déjà, ce nombre restreint permet une grande mobilité. Depuis la rentrée, ils sont partis à Genève, Grenoble, Pau et Bilbao pour découvrir de nouvelles oeuvres et expositions dans des contextes différents. Voir un maximum de choses, suivre au plus près le champ de la création actuelle telle est leur urgence "car ce n'est pas une chose que l'on fait naturellement quand on est isolé". Et ce n'est qu'un début puisqu'en janvier ils s'envoleront au Japon, à Yokohama exactement, pour un mois au moins. Ce nomadisme de fait s'accompagne de rencontres, "Le regard est important, il permet d'analyser, le travail en profondeur", Pascal Poulain avec ses co-équipiers ont fait une liste de personnalités qu'ils aimeraient approcher, les artistes y côtoient les écrivains et les galeries. Jean Pierre Rehm (critique d'art) et Niek Van de Steeg (artiste), les deux coordinateurs de ce post-diplôme, ont fait aussi une liste. Ils imaginent quelques chose de trés ouvert sur l'extérieur, et de ces aller-retour devraient émerger des idées, des réalisations et des expositions. Au MAMCO de Genève par exemple, les étudiants vont travailler sur une pièce de Lawrence Weiner. Les envies sont là, l'énergie aussi. Reste une impression d'aventure excitante "C'est à nous de prouver que c'est utile".
Alexandre Chaize - Frederic Heritier - Pascal Poulain - Loïc Serot |