Post Diplome art
LES ATELIERS D’ARTISTES DE LA VILLE DE MARSEILLE
L’exposition à laquelle nous avons le plaisir de vous inviter est le fruit d’une rencontre singulière entre les artistes des Beaux Arts du post-diplôme de Lyon et les Ateliers d’Artistes de la ville de Marseille.

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Les dix artistes de cette exposition ont participé à différentes sessions du Post-diplôme entre 2000 et 2003. Il s’agit de Grégory Bétend, Laetitia Carton, Latifa Echakhch, Elise Florenty, Loreto Martinez Troncoso, Pascal Poulain, Santiago Reyes, Fabrice Reymond, Mathias Schmied, Nathalie Six.


“ Premièrement retournez le T-shirt, exercez un chauffage / pression sur l'envers du motif imprimé - un point de non-retour - ce qui est perçu l'imbrication avec des problèmes de compatibilité, de toxicité, d’adaptation ” Grégory Bétend.


Sans jamais se départir d’une ironie grinçante, Laetitia Carton a mis à plat le champ des convoitises humaines. Aujourd’hui, elle passe du constat à la proposition, s’interrogeant sur les idéaux. À travers un “ collectage d’utopies ” Laetitia découvre leurs disparitions et souhaite investir “ l’espace des possibles ” qu’elles proposaient.

Résolution et Frames de Latifa Echakhch confrontent les paradoxes d’espaces formels et politiques. D’un côté, seul reste le cadre ouvert sur le sol clos, de l’autre, la phrase usuelle de clôture des textes de résolution de l’O.N.U. inscrite au mur ne cesse de laisser les questions en suspens.

Elise Florenty avec la vidéo “ City of Legend ” interroge la façon dont une ville chinoise se trouve tiraillée entre la volonté de donner tous les signes d’une mégalopole d’avenir et la réappropriation subjective de l’espace commun de la rue par ses habitants. Tel un espace mental qui ne cesse de se plier, de se déplier, de rebondir, de se détacher.


Que véhicule-t-on par le langage? Peut-on communiquer grâce aux images ? L’image communique-t-elle avec son spectateur? Constituons-nous notre identité sur la base de l’image que l’autre nous renvoie de nous-même ? À travers une vidéo et une intervention Loreto Martinez Troncoso nous livre ses réponses.

Dans l’espace d’exposition, le travail photographique de Pascal Poulain évolue sous la contrainte du lieu cloisonné. Avec l’installation YES, l’artiste affirme la substitution de l’image à l’architecture. Les zips au mur laissent ouverte la question du passage furtif entre l’image devenant architecture et l’espace qui feint l’image.

Une même bande son anime deux vidéos qui se tournent le dos. Succession de musiques qui réveillent la mémoire collective. Mise en scène de rôles anticonformistes joués tels des fantômes dans le monde de l’indifférence. Santiago Reyes resserre le lien qui nous unit à ce monde parallèle. Entre image-performance et image-document, il nous propose une pièce tonique et entraînante.


Désynchronisation de l’image et du son et principe aléatoire sont à la base du Cinéma Générique de Fabrice Reymond. L’histoire de chacun n’est alors que la juxtaposition de choix réalisant une trame. Au travers de celle-ci flotte la multitude des autres lignes de vie réalisables, base de données du film Nescafer, archétype du Cinéma Générique.



Mathias Schmied
explore et met à mal l’iconographie des “ comics ” américains dans la série des magazines découpés et des tatouages muraux. Son travail se place dans une approche tactile et ludique de ces représentations codifiées, qui ouvre des brèches successives dans l’espace-temps de la narration et induit des failles dans notre imaginaire collectif.

Nathalie Six capture méticuleusement, sans relâche, par la vidéo et l’écriture, des fragments du réel. Cet état des lieux du quotidien s’articule dans un équilibre précaire entre le compte-rendu d’une action ordinaire et l’ouverture vers des pistes fictives possibles. Pour cette exposition, Nathalie Six présente deux pièces vidéo : “ le joueur de flûte ” et “ Sans titre “.


“ Le post-diplôme est destiné à cinq jeunes artistes sélectionnés sur concours, issus de divers horizons géographiques et déjà engagés dans différentes pratiques. Cette aventure d’une année leur permet de jouir de l’infrastructure d’un établissement et de ses ateliers, d’une bourse, d’un logement, ainsi et surtout de bénéficier d’un suivi critique, de rencontres, de déplacements à l’étranger.
Pari est fait d’une charnière qui articule ce qui se déclare souvent séparé : l’accompagnement théorique et le professionnalisme. L’enceinte protégée de l’école et l’exposition au monde, etc. C’est en vertu d’une telle nature paradoxale que le Post-diplôme de Lyon a souhaité mettre l’accent sur les dépaysements. Sans prétendre à la tâche malaisée du nomadisme, des voyages à l’étranger, en Europe, mais aussi au Japon, aux Etats-Unis, et ailleurs encore, sont décidés comme le ferment nécessaire d’une pratique artistique activement contemporaine.
Car il nous paraît que si l’art d’aujourd’hui, sauf à se cantonner au triste poste d’amuseur social, peut être à la hauteur de nos attentes, il ne saurait le faire qu’en délaissant ses réflexes d’auto conservation, ses tics ressassés, sa rancœur quant à la modestie politique dans laquelle il se trouve remisé. Or ceci – cette conscience dont tant de jeunes artistes désirent à l’évidence retrouver le coupant – ne peut prendre toute sa mesure que dans un souci répété, dans une inquiétude qui dissout tout dedans par une confrontation au-dehors."



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